Pour les grands-parents, ne pas voir leur petits-enfants pendant plusieurs mois, c'est éprouvant. Pour les enfants, ne pas voir leur unique cousine pendant longtemps, c'est pas marrant. Et pour nous, adultes, parents, retrouver parfois des repères stables, c'est reposant.
C'est donc naturellement que nous nous sommes défini un lieu de rassemblement sur notre itinéraire, en camping, au bord de l'immense lac de Pareloup, en Aveyron.
Côté rencontres, du coup, c'est la pause.
Un temps pour retrouver les habitudes culinaires de grand-mère, se faire gâter, choyer. Prendre le temps des déjeuners et goûters au pain frais.
Aller arpenter en vtt les sentiers escarpés, suivi de nouveau de près, par grand-père en vélo électrique assisté.
Ressortir le diapason rouge pour gratter et chanter et terminer la journée par des jeux de cartes et de dés.
Plonger dans l'eau douce, se descendre une mousse.
Renouer avec la société standardisée, ses toilettes mouillées, ses douches à débit élevé, ses jardins évaporés, ses parcelles bien délimitées, ses tentations qui frustrent de ne pouvoir tout acheter.
Un air de vacances plus que de projet à avancer. On met à profit les bribes de 4g pour définir la suite de notre itinéraire, prendre de nouveaux contacts, faire le point sur nos nouvelles aspirations.
On apprécie à nouveau, après la canicule, la douceur de la bise en journée, la fraîcheur des nuits. Le lac, à proximité, inspire, à qui l'admire, calme et sérénité, abreuve les arbres qui le bordent, leur offrant un feuillage de toute beauté.
Et nous, on meuble la feuille blanche de douces futilités… car finalement on n'a rien d'autres à raconter… pour le moment, évidemment !
A
RépondreSupprimerChers Olivier et Frédérique,
Je viens de lire une nouvelle fois votre blog. Vous nous faites partager vos doutes et vos moments de joie. Ces rencontres improbables qui nourrissent vos jours de nomades, c'est un vrai plaisir de vous lire. C'est le voyage intérieur à nul autre pareil.
Vous découvrez la France au plus près de sa réalité, au plus juste de ses ambitions. Comment s'est écrit l'histoire de ce peuple plein de contradictions. Vous me rappelez la vulnérabilité du voyageur, quand à rien on reçoit beaucoup.
Ce 21 août vous parlez de vos retrouvailles à la façon de Gream Allwright, avec grand père grand mère et tout l'indispensable pour goûter au bonheur fugace. Une halte qui vous rappelle ce qu'est aussi la société dans laquelle nous vivons de gré ou de force.
Vivre chaque moment comme si c'était le dernier!
Ici dans la résidence le calme règne, seuls des chats se frottent bruyamment la nuit pour défendre un territoire. Une maman célibataire s'est installée dans notre montée avec enfant et matous à poils .
Thérèse et moi comme à l'ordinaire, nous enfourchons nos vélos pour maintenir l'illusion que le poids des ans ne nous touche pas!
C'est de la pure comédie.....
"Trouver son équilibre pour durer" comme vous dites si bien.
Le texte sur mon voyage à LAMPEDUSA devait être diffusé sur l'émission de France Inter dans l'émission Chacun sa route, et oh déception, il ne l'a pas été.
Ce matin , j'irai au jardin conter mon histoire aux poules, qui j'en suis sûr, sauront me consoler ...
Bonne route, embrassez vos enfants de notre part.
Alain Thérèse
Merci pour ton commentaire Alain. Ca me ramène à nos longues et passionnantes discussions de garage... Tu m'as donné l'énergie d'étayer mon répertoire de chansons-guitare qui anime nos veillées sur le chemin. Je sais que tu aime partager avec tes textes, et à nul doute ils trouverons oreilles attentives. Mais le plus riche je trouve c'est de les écrires, cela nourri et imprime en soi les moments vecu. Merci à toi et à Thérèse pour votre présence et vos encouragements. A bientôt.
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