Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juillet, 2020

Si on parlait constructions…

Ce n'était pas un axe de découverte auquel nous étions préparés : l'autoconstruction écologique à ossature bois et isolation paille s'est présentée à nous avec force et passion. Nous avons rencontré sur le hameau des bâtisseurs d'horizons 2 personnages dont c'est le dada, qui l'expérimentent en construisant leur propre maison et le transmettent en proposant des formations, des chantiers participatifs, et un site web de partage. Pendant 5 jours j'ai bu leurs paroles pleines d'entrain et je ne peux m'empêcher d'en transmettre ici à mon tour quelques éléments clés. Détaillons donc les mots. Autoconstruction : c'est la possibilité en tant que non professionnel, de construire sa propre maison, outillé de peu. En ce sens, les bâtisseurs d'horizons ont pensés  leurs architecture pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Pas de grosse manutention, d'outils de précision. Une visseuse, une scie à onglet, un pot de colle, et

À la rencontre des Bâtisseurs d’horizon

Nous voici posés sur un tapis de mousse au milieu d'une forêt de pins et de feuillus, à l'ombre des regards, sans eau, sans électricité, ni onde à proximité. Nous sommes à Saint-Gemme, dans le jardin ombragé des Bâtisseurs d’horizon . Ici, 3,5 hectares de terre dont une belle superficie à bâtir dans le parc Naturel Régional de la Brenne. L'ambition des acquéreurs : construire un écohameau vitrine des constructions et modes de vie écologiques. Un projet engagé depuis plus de 10 ans, et un premier aménagement datant d’à peine un mois. “Si c'était à refaire, je ne le referais pas ! ” parole de bâtisseur ! Il faut dire qu'il leur en a fallu de la persévérance pour faire accepter un projet écologique sur une terre de chasse et obtenir les permis et autorisations administratives nécessaires pour être conformes aux exigences d’un parc naturel protégé. Garder le cap malgré les départs successifs des membres du groupe fondateur et prendre le temps d'expliquer

Douceurs vendéennes…

Déjà 2 jours que nous avons quitté la Vendée. Prenons un temps les yeux fermés, pour bien imprimer les quelques douceurs auxquelles nous avons goûtées dans ce département. Commençons en bon français par ce qui se mange et se boit. Nous avons eu la chance, l'honneur, le privilège de goûter, selon notre hôte, à la meilleure brioche du monde, produite à Mareuil sur Lay! C'est vrai qu'elle était bonne, et surmontée de la gelée de sureau confectionnée avant notre départ, nous avions une mixture Vendéo-Iseroise du tonnerre. Pour l'apéro, nous avons dégusté une Trouspinette, un apéritif de fruit local, accompagnée d'un Préfou, pain garni à l'ail finement haché avec du beurre et du poivre… nous avons frôlé le nirvana! La veille de notre départ, pour digérer notre séjour, une partie de palets vendéens, jeu d'adresse très ressemblant à la pétanque, nous a été proposée. Pas de doute, cela semble une institution ici bas. Le score fût sans appel.  Côté nature

Entracte…

Ça y est, l'heure du départ a sonné. Il nous faut replier et ranger nos installations afin de reprendre la route, direction l'Indre, cette fois. Là nous attend notre prochaine étape, à l'écohameau de ste Gemme. Mais avant d'entreprendre ce voyage dans l'espace, nous ne pouvions quitter la Vendée sans faire une escale au Puy du fou, pour un autre voyage… dans le temps, celui là. Comment décrire ce parc. Tout nous a plu. Le cadre autant que les spectacles. Du végétal, du minéral, de l'eau, beaucoup d'eau, même dans les spectacles. Notre petit geste quotidien pour la préserver nous est apparu bien dérisoire en ce lieu. Mais là n'est pas l'ambition, ici on est dans la démesure, dans le grandiose, pour le plus grand plaisir des spectateurs. C'est pourquoi, en grands amateurs de spectacles que nous sommes, on ne s'est pas privés. À la vue du programme, pas gagné de pouvoir tout caser en une journée. Alors, on a opté pour 2 jours de foli

Snif…

C'est fou comme on peut rapidement s'attacher aux gens que l'on croise sur le  chemin. Nous sommes restés une toute petite semaine chez les illuminés, et pourtant, hier soir, alors que nous venions de les quitter, nous reviennent les pépites de ces instants passés ensemble, les liens tissés.  De belles discussions en voiture sur la route des marchés, sur un pas de caravane à partager nos passions, nos rêves, nos utopies, autour d'un feu à chanter en chœur sur les accords de la guitare, autour d'un tas de pierres à confronter nos idées créatives pour le valoriser, avant de passer à la construction collective d'un muret…  Des enfants émerveillés et joueurs devant 3 petits chatons, surexcités et bruyants dans la piscine, calmes et coopératifs dans le jeu, au cœur de la yourte, appliqués et impliqués dans nos chants autour du feu… De la fierté du travail accompli ensemble, les yeux ouverts sur ce que nous pouvons apporter sur notre passage. Que d'émo

Au boulot !

Ca y est, depuis une semaine, nous avons quitté notre camping tout confort pour des horizons plus roots. 1er séjour en écolieu chez les Illuminés . Nous sommes à Péault en Vendée où 2 éclairés (pour éviter la répétition) et leurs 2 enfants sont sortis il y a 2 ans de leur confort résidentiel, pour vivre plus connectés… à la nature, à eux mêmes et aux autres, et même se payer le luxe de se déconnecter de toute onde radio la nuit. Donc connectés tout en étant déconnectés… vous me suivez? Leur volonté : acquérir rapidement un espace en couple, à hauteur de leur moyens, vivre sur le lieu, l'aménager progressivement, toujours à hauteur de leurs moyens, et intégrer au plus vite d'autres familles. C'est un lieu qui se veut familial, avec la présence d'enfants en instruction en famille. Il existe depuis 2 ans et est désormais autonome en électricité solaire, en épuration, mais pas encore totalement en résidents. Durant un an, une autre famille les a rejoints le temp

On ne lâche pas ses repères si facilement…

On a pris la route le 4 juillet de Grenoble direction la Tranche sur Mer en Vendée. Petite halte intermédiaire et familiale à Clermont-Ferrand pour couper en 2 un trajet de plus de 800 kms. On commence notre périple par des vacances familiales à l'océan. Oui, oui, on est bien partis à la recherche d'autres possibles sobres et écologiques, mais ce n'est pas une raison pour ne pas entretenir nos relations repères, surtout après un confinement. Ce sera donc une semaine fare niente, plage, baignade, jeux de société, lectures, apéro, cuisine (que du léger...), le tout, en plein air… Un temps que nous avons aussi pu mettre à profit pour réfléchir à notre future communication, créer nos premières publications et informer ceux qui ont émis le souhait de nous suivre dans notre aventure. Blog ? Facebook ? Publications privées ? Publiques ? On aime bien se poser des questions. On est pas toujours à l'aise pour trouver les réponses, mais on a fini par trancher. Ce sera

Merci les copains !

Tout planifier pour être prêts, aptes à partir quand l'heure arrive, avoir tout prévu. C'est notre quotidien. Ceux qui nous connaissent le savent, avec nous, rien n'est laissé au hasard, pas de dernière minute qui tienne ! Donc, comme d'habitude, on avait ficelé  tout le projet, l'itinéraire, les rencontres… un travail impressionnant !!! Et puis est venu le confinement… obligés de ne rien faire pendant 3 mois. Trop dure la vie ! Bon, 3 mois, ça finit par être long, et quand on nous a dit que nous ne pourrions pas aller au delà de 100 kms, ça remettait un peu en cause notre looooonnnngue préparation. Alors, angoisse… comment allons nous faire? Le doute s'installe : est ce qu'on revoit notre copie ? Un camping à la ferme? Un 1er ecolieu ? Une coloc ? Une petite maison ? Aïe, on s'éloigne de notre idée de départ. Oui, mais voilà, le temps passe, plus que 1 mois avant la date ultime du 29 mai. On signe la vente de notre appartement, on rend les c

On est SDF…

Nous étions en grand questionnement lors du confinement : comment gérer notre déménagement alors que les déplacements étaient interdits ? J'ai appelé la gendarmerie pour faire états des solutions que nous pouvions envisager : "- C'est simple vous mentionnez sur la fiche "pour raison familiale" sans omettre  de mentionner votre nouvelle adresse. - euh... nous n'avons pas de nouvelle adresse. - ah vous êtes  SDF… enfin je veux dire, dans le sens littéral du terme…" J'ai réalisé là, que nous étions SDF, et tout le sens que portaient ces 3 lettres dans notre société. Je n'avais jamais envisagé le devenir, et si je l'avais imaginé, j'aurais facilement pu activer une peur paralysante.  Mais voilà, c'est fait, ni vus, ni connus, nous voilà SDF… mais pas SRF (sans ressources financières), et là est toute la différence ! Nous dormons à l'abri, nous nous nourrissons à notre faim, avons même de quoi écrire ces futilités sur faceb

C'est courageux…. Ou inconscient?

Dès qu'il nous arrive de présenter notre projet à nos proches, amis ou autres, nous avons souvent cette remarque : “et bien... c'est courageux !” C'est étrange, je ne me sens pas courageux. Je trouve courageux d'affronter l'adversité et trouver durant sa vie entière l'énergie et les astuces créatives pour affronter la morosité du quotidien. Mais nous... nous sommes dégonflés! En tant que bon fainéants, nous nous sommes dit qu'il y avait peut-être  plus simple à trouver ailleurs et qu'il serait con de passer à côté…?!  Nous sommes peut-être utopistes, inconscients, ça nous pouvons l'admettre. Accordons-nous le droit de rêver, même si ça ne dure qu'un temps, c'est déjà ça de pris.  J'écris cette publication assis sur un tronc d'arbre, posé sur la plage, face à l'océan. Je prends…! c'est pas désagréable comme lieu de travail…!! Si demain je me retrouve à la mine, je pourrais toujours fermer les yeux et m'apaiser q