Accéder au contenu principal

Si on parlait constructions…

Ce n'était pas un axe de découverte auquel nous étions préparés : l'autoconstruction écologique à ossature bois et isolation paille s'est présentée à nous avec force et passion. Nous avons rencontré sur le hameau des bâtisseurs d'horizons 2 personnages dont c'est le dada, qui l'expérimentent en construisant leur propre maison et le transmettent en proposant des formations, des chantiers participatifs, et un site web de partage. Pendant 5 jours j'ai bu leurs paroles pleines d'entrain et je ne peux m'empêcher d'en transmettre ici à mon tour quelques éléments clés. Détaillons donc les mots.
Autoconstruction : c'est la possibilité en tant que non professionnel, de construire sa propre maison, outillé de peu. En ce sens, les bâtisseurs d'horizons ont pensés  leurs architecture pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Pas de grosse manutention, d'outils de précision. Une visseuse, une scie à onglet, un pot de colle, et c'est parti! À peu de frais on construit des arches très esthétiques, le squelette de la maison. 
Ecologique : Ici la démarche s'appuye en premier lieu sur le choix des matériaux : de préférence locaux et peu transformés ( paille / bois / recuperation) limitant l'impact 
de production et de transport (énergie grise) et favorisant l'économie locale. 
L'isolation thermique, phonique et même magnétique (protection contre les ondes nocives) sont adressées par l'alliance très performante de la paille à la laine de bois avec une couverture par des tuiles zinguées. On limite ainsi les besoins de chauffage ou de climatisation au strict minimum, comblés presque entièrement par les apports énergétiques naturels (soleil, recyclage des eaux pluviales, géothermie). 
La surface réduite (~50m2) est aussi un élément clé du design écologique : peu de volume à chauffer, une vie plus axée sur l'extérieur, en phase avec les saisons. C'est l'écologie de l'être. Penser le design pour que les habitants y vivent au plus proche de leur rythmes naturels biologiques. Penser le design pour limiter les efforts physiques destructeurs lors de la construction et au quotidien.
Et enfin recycler : utiliser des matériaux de récupération lors de la construction, et penser au recyclage quotidien : toilettes sèches et compost pour réutiliser au jardin les déchets produits, et donc s'en nourrir… phitoépuration pour abreuver son terrain et le conserver fertile. 
Au final du bon sens, des technologies simples, le retour à des savoirs faire anciens que l'air industriel nous à souvent fait oublier.  
Pour finir voici selon moi la clé de voûte : la générosité et la gentillesse. La démarche écologique de construction, pour se développer, doit se transmettre. C'est grâce à la générosité de partage de Christian et Jean Marie, l'acceuil chaleureux et maternel de Nicole, les acteurs principaux du projet, que nous avons pris conscience, avec grand plaisir, des intérêts et du côté accessible de ce type de construction. Merci!
Olivier

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le clown s'invite à l'Aerium...

Encore un peu groggy suite à une inhalation profonde de vapeurs de clown, nous voici en mesure de partager ces moments de légèreté, de folie, d’intensité, vécus ce week-end à l'Aerium. Nous avons invité nos clowns à prendre place auprès de nous, pour quelques instants ou pour longtemps. Un travail à 11, à la découverte de ce personnage authentique, rêveur, joueur tel l’enfant qui sommeille encore en nous. Lui faire de la place, le laisser faire, le laisser ne rien faire, laisser cette part de nous vivre et s'exprimer, nous nourrir de sa beauté. Nous avons rigolé, nous avons pleuré, nous avons frissonné, nous avons aimé. La vie pleine et nourrissante s'est ouverte à nouveau, que c'était beau ! De quoi renforcer nos liens tout en les allégeant de leurs jugements. Plus qu'un simple divertissement, nous avons collectivement pris conscience que ce travail sur nos clowns pouvait devenir un vrai outil (un de plus !) au service de notre co...

40 jours, 40 ans, 40 amis à l’Aérium….

À l'heure où nous écrivons, nous sommes sur la route en direction de l'Isère. Alors que le confinement touche à sa fin, le centre d'accueil et de vie de l'Aérium reprend du service en accueillant un stage de chant pendant une semaine, qui mobilisera une bonne partie des espaces communs disponibles. L'opportunité pour nous de quitter temporairement le lieu, pour aller prendre soin de nos liens familiaux et amicaux en Isère et en Savoie avant les fêtes. Si nous nous réjouissons de ces retrouvailles, une boule au ventre accompagne pourtant notre trajet retour. À notre arrivée sur cet écolieu, nous imaginions rester au plus 2 à 3 semaines avant de prendre route pour le sud de l'Espagne, à la recherche de températures hivernales plus douces. Hier, nous nous sommes réveillés, toujours à l'Aérium, sous 10 cm de neige au milieu des châtaigniers cévenols… Oui, il faisait froid à l'extérieur, et pourtant nous n'avions pas bougé. Pourquoi ??? En par...

Un collectif dans le collectif

  De retour à l'Aerium durant cette période de fêtes, l'écolieu à été déserté par une bonne partie de ces résidents et accueille deci delà des personnes venues profiter des gîtes. 😴 Un autre rythme, une autre ambiance. L'hiver est là. Chacun chez soi. Se ressourcer, se recentrer... Bientôt la nouvelle année et le plaisir de retrouver des têtes connues, celles des résidents vacanciers de retour et celles… du Permacooltour !  Nous avons découvert les membres de ce jeune collectif lors du dernier confinement à l'Aerium. De l'avis de tous, il ont apporté au lieu une belle énergie. Les repas partagés, c'etait eux. La récup alimentaire, c'etait eux. Les chocobons à profusion, c'etait encore eux. Les pardessus violets et rose fluo, c'etait flashiment eux. Mais eux, c'etait aussi des bons plans, une fraîcheur et une créativité inspirantes, de la curiosité pour chacun, de la bonne humeur pour tous, un sourire, un petit mot, une étreinte…  Alors eux, ...