Voilà une semaine que nous profitons d'une pause en bord de mer, pour se souvenir de ce que nous avons pris et appris durant nos 10 jours à l'écovillage des 3 sources. Un sas nécessaire avant de passer à autre chose.
On couche ici quelques lignes de plus pour garder trace des traits caractéristiques de ce lieu, situé dans les hauteurs de la commune de Plaisance, en Aveyron.
Ce vieux village, s'étale sur un domaine de 52 hectares, principalement couverts de forêts. Il a été déserté un temps puis ré-investi il y a une dizaine d'années par un collectif d'amoureux de nature, de belles pierres, avec le rêve d'en faire un lieu d'accueil et de ressourcement.
De ce collectif aujourd'hui il ne reste plus que des enseignements. La rénovation des premières années a fourni une énergie fédératrice qui s'est estompée une fois les travaux terminés. Difficile alors de sortir de la houle sans blessures.
Le lieu vit encore, accueille les voyageurs, les stagiaires, mais du groupe de départ, seul Raphaël reste sur place, assisté par Francine et Isabelle pour l'accueil le jardin et la comptabilité. Il ne lâche pas son rêve, et continue d'y croire et d'oeuvrer pour qu'un nouveau souffle s'élève.
Durant notre séjour, plusieurs résidents sont sur le départ. Leurs raisons sont diverses. Thierry et Rosana partent créer leur projet, au plus proche de leurs désirs d'autonomie, en Ardèche, après 1 an de location sur le lieu; Francine et Robert partent s'installer avec leur moitié, pour donner une chance à leur couple de se construire ou reconstruire.
À l'heure de ces départs, nous voyons également une famille arriver : Lina, Stéphane, leur fille Mila et leurs 2 chats Plume et Gipsy viennent s'installer, bien décidés à co-écrire la suite de l'histoire.
Aujourd'hui, ce village est principalement érigé sur les ruines de l'ancien. Les pierres y sont bien mises en valeur et l'ensemble dispose d'un certain caché. Les maisons sont par contre dispersées sur le domaine avec 10 à 15 mins de marche entre certaines. Cela nous questionne : ces distances sont-elles un frein au développement du collectif ?
La présence de logements habitables privatifs, offre la possibilité à des résidents de s'installer en location. Un bon moyen d'intégrer rapidement un écolieu, sentir s'il nous est adapté, trouver ou créer une activité rémunératrice sur place, et s'engager ensuite en conscience. Un moyen pour le village aussi de rembourser les frais de rénovation et d'entretien engagés.
Le centre du village possède une grande capacité d'accueil en grand partie réservé au stagiaires, campeurs, giteurs, et offre une riche promiscuité pour quelques jours.
Les activités sur le lieu sont nombreuses et variées et nécessitent un engagement certain des résidents : acceuil, jardin, entretien des champs, des forêts, des logements, des véhicules, des outils, organisation des stages, communication externe, gestion comptable, approvisionnement de l'épicerie partagée... Le travail ne manque pas!
La formule vacances active propose à des campeurs ou giteurs, -50% sur le plein tarif contre 2h environ de soutien quotidien à la vie du lieu. Des stages de plongée en écolieu apportent un soutien aux travaux tout en offrant un contenu de développement personnel apprécié. De super formules pour créer rapidement du lien.
Bref tout a bien été pensé pour l'accueil temporaire, mais de bonnes idées restent à trouver pour que vivent annuellement et sereinement un collectif à la hauteur de la beauté et de l'énergie dégagée par ce lieu.
On y croit, c'est en bonne voie.
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