Accéder au contenu principal

On est SDF…

Nous étions en grand questionnement lors du confinement : comment gérer notre déménagement alors que les déplacements étaient interdits ? J'ai appelé la gendarmerie pour faire états des solutions que nous pouvions envisager :

"- C'est simple vous mentionnez sur la fiche "pour raison familiale" sans omettre  de mentionner votre nouvelle adresse.

- euh... nous n'avons pas de nouvelle adresse.

- ah vous êtes  SDF… enfin je veux dire, dans le sens littéral du terme…"

J'ai réalisé là, que nous étions SDF, et tout le sens que portaient ces 3 lettres dans notre société. Je n'avais jamais envisagé le devenir, et si je l'avais imaginé, j'aurais facilement pu activer une peur paralysante. 

Mais voilà, c'est fait, ni vus, ni connus, nous voilà SDF… mais pas SRF (sans ressources financières), et là est toute la différence ! Nous dormons à l'abri, nous nous nourrissons à notre faim, avons même de quoi écrire ces futilités sur facebook ! 

Cependant, lorsque nous partions en vacances jusque là, nous savions qu'il y aurait un retour à la maison, au chaud, un “chez nous” officiel … Là, non ! Ca à été un peu angoissant au début, qu'en sera-t’il à l'avenir… pour l'instant, on se sent encore en mode vacances, et franchement pas en manque de généreux hôtes d'accueil. 

Ca c'est chouette, de voir que, non, de nos jours encore, tout ne s'achète pas. Il reste de nombreuses personnes qui accueillent pour le simple plaisir de partager leurs passions et leurs espaces, de se nourrir de rencontres, d'échanger quelques services, et de prendre part à des projets qui leur parlent.

Bref, on est SDF…


Commentaires

  1. Haha et oui, on a eu la même prise de conscience, moi cest le pôle emploi, a l epoque qui m'avait donné aussi ce même terme SDF, a ma grande surprise, et prise de conscience.
    Mais ce qui est genial cest d arriver a se sentir chez soi partout 😉

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrais que c'est une autre philosophie de vie, à domiciles multiples... merci pour le commentaire

      Supprimer
  2. Et bienvenue dans la vallée de Quint !!!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Le clown s'invite à l'Aerium...

Encore un peu groggy suite à une inhalation profonde de vapeurs de clown, nous voici en mesure de partager ces moments de légèreté, de folie, d’intensité, vécus ce week-end à l'Aerium. Nous avons invité nos clowns à prendre place auprès de nous, pour quelques instants ou pour longtemps. Un travail à 11, à la découverte de ce personnage authentique, rêveur, joueur tel l’enfant qui sommeille encore en nous. Lui faire de la place, le laisser faire, le laisser ne rien faire, laisser cette part de nous vivre et s'exprimer, nous nourrir de sa beauté. Nous avons rigolé, nous avons pleuré, nous avons frissonné, nous avons aimé. La vie pleine et nourrissante s'est ouverte à nouveau, que c'était beau ! De quoi renforcer nos liens tout en les allégeant de leurs jugements. Plus qu'un simple divertissement, nous avons collectivement pris conscience que ce travail sur nos clowns pouvait devenir un vrai outil (un de plus !) au service de notre co...

Patience, patience… 🌱🖋🎬

Autour de nous, les arbres bourgeonnent, les fleurs commencent à libérer leur parfum. Place au printemps, au renouveau. Est-ce cela qui nous inspire chacun, tour à tour, au jeûne alimentaire ? S'offrir un temps de repos, faire le vide, de la place, se préparer doucement à accueillir de nouveau, du neuf, du frais, pour mieux digérer et bénéficier des bienfaits d'une alimentation en conscience... Nos écrits aussi sont en jeûne. Le voyage, la rencontre nous ont inspirés, 9 mois durant, à écrire régulièrement. Le mouvement, le changement de mode de vie, au-delà de l'établi, nous ont permis de côtoyer notre "extra ordinaire". Il nous a semblé tellement nouveau et vivant, que nous souhaitions le partager, en faire profiter celles et ceux que l'on aime. Mais pour certains, habitués à voyager, n'était ce peut-être que de simples banalités. Depuis novembre dernier, nous n'avons plus bougé. Cet arrêt prématuré s'est imposé à nous. Le ...