Autour de nous, les arbres bourgeonnent, les fleurs commencent à libérer leur parfum. Place au printemps, au renouveau. Est-ce cela qui nous inspire chacun, tour à tour, au jeûne alimentaire ? S'offrir un temps de repos, faire le vide, de la place, se préparer doucement à accueillir de nouveau, du neuf, du frais, pour mieux digérer et bénéficier des bienfaits d'une alimentation en conscience...
Nos écrits aussi sont en jeûne. Le voyage, la rencontre nous ont inspirés, 9 mois durant, à écrire régulièrement. Le mouvement, le changement de mode de vie, au-delà de l'établi, nous ont permis de côtoyer notre "extra ordinaire". Il nous a semblé tellement nouveau et vivant, que nous souhaitions le partager, en faire profiter celles et ceux que l'on aime. Mais pour certains, habitués à voyager, n'était ce peut-être que de simples banalités.
Depuis novembre dernier, nous n'avons plus bougé. Cet arrêt prématuré s'est imposé à nous. Le sentiment que nous avions, au moins pour un temps, trouvé notre place. Et alors qu'une nouvelle sédentarisation s'installe, l'inspiration à l'écriture se tarie, notre blog est en manque d'alimentation. Nos expériences du moment nous semblent-elles trop proches de notre routine d'hier, trop banales, sans intérêt ? Et pourtant, nous avons changé de lieu, de relations au quotidien,.. tout cela n'est pas si banal. Mais il faut aller chercher plus profondément, ce qui change vraiment.
Avant notre départ, nous avions la sécurité affective de nos proches et une situation financière confortable. Que nous manquait-il donc ? Notre quête était de trouver un sens à ce que nous vivions, du lien de proximité, du temps de qualité avec nos enfants. Nous y voilà !
A l'Aerium, nous trouvons du sens dans la recherche avec le collectif d'une authenticité d'être, d'un amour de soi et des autres. Chaque jour nous partageons de beaux moments d'échange et d'entraide à 2 pas de notre habitat, qui nous sécurisent : nous nous sentons connectés, soutenus. Nos enfants évoluent librement au sein d'un espace dans lequel nous avons confiance, et où nous nous sentons de leur faire confiance.
En même temps, quelques nouvelles angoisses s'installent, et notamment l'angoisse financière. Ayant abandonné nos activités professionnelles, nos moyens financiers sont tarissables et donc éphémères. Malgré le fait que les réserves soient encore présentes, l'ancien ancrage du "tu dois gagner ta vie" refait régulièrement surface avec son lot de stress. Retrouver ou créer une nouvelle activité économique, sans sacrifier ce que nous venons de trouver, n'est pas chose aisée. Il faut accepter que cela prenne du temps... et lâcher prise sur le "tout, tout-de-suite"... Etre confiant...
Ici se dessinent d'autres potentialités, et notamment celle de l'union. A 13 foyers, il est possible de s'allier, de créer ensemble de quoi se financer. Des entreprises très locales dans l'accueil, le bien-être, la transformation alimentaire, la construction bois,.. bref, les idées ne manquent pas. Reste à l'organiser, en faire notre réalité.
De nouvelles thématiques de récits bourgeonnent elles aussi, doucement ; laissons infuser, pour que ces senteurs de renouveau guident bientôt notre plume.
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