Accéder au contenu principal

Pourquoi en somme nous là ?


En ces temps de confinement, place à l'introspection. À chaque rencontre, il nous est demandé "qu'est ce qui vous a amené là ?". Et à chaque fois, on bricole une réponse avec les quelques idées qui nous viennent sur l'instant. Et de tous ces échanges, il est peut-être possible aujourd'hui d'en tirer un récit cohérent. Lançons-nous!


Jusqu'à la naissance de nos enfants, nous n'avons pas l'impression de nous être posé tant de questions. Ecole, études, boulot, amours et ritournelles et quelques activités annexes pour rendre la vie plus légère. Et puis en 2010, basculement de situation: l'enfant est né ! Nous passons alors à la phase 2: transmission. Ne serait ce que pour vivre ensemble, en tant que parent, il convient de transmettre à ces enfants quelques rudiments… Alors on s'exécute, on répète, 1 fois, 2 fois, dix fois… mais ça ne rentre pas. Et là, soit ça dérape et ça fini par rentrer de façon traumatisante, soit on cherche autre chose. Nous on a tenté de donner du sens, d'expliquer le pourquoi de nos demandes. Mais pour pouvoir l'expliquer, il faut le savoir! Donc introspection: pourquoi nous faisons ce que nous faisons? Et là,  blanc… peut-être bien parce qu'on nous a dit que c'était comme ça, et qu'on a fini, avec douleur, par l'accepter. Par la même,  on s'est laissés envahir par des limitations qui ne nous concernent pas, et qui ont réduit considérablement notre pouvoir d'action. Il est l'heure du grand ménage ! Re-questionner nos habitudes, nos automatismes, pour y trouver un sens ou s'en débarrasser. Reprendre un peu de souveraineté, et ne pas à notre tour castrer involontairement nos enfants.

Nous concernant, nous avons trouvé jusque-là notre raison d'être, dans le "faire plaisir" à ses parents, à ses professeurs, à son patron, à sa compagne, à ses enfants… Dans le fait de se sentir appartenir à tel ou tel groupe en se dotant des mêmes apparats: voiture, maison, téléphone, argent… Au final, notre raison d'être est conditionnée par ce qui nous est extérieur : nous en sommes dépendants. Et cette dépendance nous stresse. Elle génère la peur de perdre ces acquis par lesquels nous pensons exister.

Alors ? ne peut-on pas trouver notre raison d'être ailleurs ? Apprendre à s'aimer profondément soi-même, pour ne plus aller quémander l'amour des autres, mais simplement le recevoir et être apte soi-même à le donner sans condition?

C'est ce que nous semblent chercher les créateurs d'Ecolieux. Se reconnecter à la nature, pour se reconnecter à leur nature. Etre en lien avec un jardin vivant et fertile, plutôt qu'un beton rigide et mort. Restaurer un lien authentique de partage et de soutien entre êtres vivants, sans intermédiaire conditionnant.


Nous pensons que la vraie écologie est là, dans l'amour et la considération de soi. Dans ce cas, plus besoin d'apparats, on se contente de ce que l'on a. On cesse de consommer à tout va, ces choses futiles, dont la production et le recyclage, nous empoisonnent les poumons, et détruisent la terre, cette "pacha mama", dont nous nous nourrissons. Ca semble avoir du sens, non?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Libre d'aimer...

Ce matin nous nous sommes volontairement levés de bonne heure, avec grand bonheur…. A la demande insistante de nos enfants, nous souhaitions, une fois encore, dire au revoir à nos amis du Permacooltour.  Les voilà repartis pour arpenter de nouveau les routes à vélo, à l'assaut d'autres lieux inspirants où apporter leur contribution et nourrir le monde de leurs découvertes.  C’était un moment fort : des câlins, des sourires, de l'Amour, des larmes de peine et de joie. Mais ce qui m’a ému avant tout, c'est de voir cette dizaine d'enfants, ayant demandé expressément à être réveillés ce matin, ayant fait l'impasse sur leur petit-déjeuner frugal, pour être là.   Durant 3 mois, ils ont partagé le quotidien de ces généreux voyageurs. Ils ont partagés les trésors de leur récupération alimentaire, ont participé à la confection de multiples repas co, ont déployé leur énergie dans les grands jeux organisés, des chantiers participatifs, ont filmé et monté pendant une semai

Le clown s'invite à l'Aerium...

Encore un peu groggy suite à une inhalation profonde de vapeurs de clown, nous voici en mesure de partager ces moments de légèreté, de folie, d’intensité, vécus ce week-end à l'Aerium. Nous avons invité nos clowns à prendre place auprès de nous, pour quelques instants ou pour longtemps. Un travail à 11, à la découverte de ce personnage authentique, rêveur, joueur tel l’enfant qui sommeille encore en nous. Lui faire de la place, le laisser faire, le laisser ne rien faire, laisser cette part de nous vivre et s'exprimer, nous nourrir de sa beauté. Nous avons rigolé, nous avons pleuré, nous avons frissonné, nous avons aimé. La vie pleine et nourrissante s'est ouverte à nouveau, que c'était beau ! De quoi renforcer nos liens tout en les allégeant de leurs jugements. Plus qu'un simple divertissement, nous avons collectivement pris conscience que ce travail sur nos clowns pouvait devenir un vrai outil (un de plus !) au service de notre co

Équipés tout terrain

1 mois que nous étions garés à Crossey, et que nous consacrons une bonne partie de notre temps à construire notre sérénité à venir : Trouver les prochains lieux d'accueil, investir dans un 4×4 pour tracter notre maison en terrain accidenté, capter et stocker l'énergie solaire pour accroître notre résilience énergétique. C'est ce dernier sujet que j'ai envie de développer dans cet article car il m'a passionné.  Depuis maintenant une semaine, nous ne sommes plus raccordés au réseau électrique national. Nos lumières, pompes, ventilation, chargeurs de téléphones et de PCs, puisent leur énergie dans l'astre de feu. Je casse le mythe tout de suite : rien d'écologique là dedans. Une batterie lithium et des panneaux solaires dont l'énergie récoltée ne compensera jamais et de très loin, celle utilisée pour leur production.  Notre but n'était pas là. Il était de s'assurer un peu plus d'autonomie, pour demain pouvoir en cas de besoin s'a